Les personnes souffrant d’une paralysie complète, suite à un accident vasculaire cérébral ou une maladie neurodégénérative, sont enfermées dans leur corps. Elles peuvent souvent parfaitement comprendre le monde qui les entoure, mais n’ont aucun moyen de communiquer avec leur entourage. Il existe différentes recherches à ce sujet qui tentent de créer des outils de communication, par exemple basés uniquement sur le mouvement des yeux.
L’une des solutions trouvées a été d’insérer des électrodes dans le cerveau. Les patients peuvent alors déplacer un curseur à l’écran pour sélectionner des lettres et ainsi écrire jusqu’à 39 caractères à la minute, un processus qui reste assez laborieux en comparaison à l’écriture manuscrite (environ 25 mots par minute, ou 125 caractères par minute).
Une IA pour reconnaître les caractères manuscrits
Dans une nouvelle expérience, des chercheurs de l’Institut de neurosciences Wu Tsai de l’université de Stanford ont demandé à un patient tétraplégique de s’imaginer écrire manuellement avec un crayon. Ils ont ainsi pu entraîner un réseau neuronal à reconnaître les caractères avec une précision de 92 % et une vitesse de 66 caractères à la minute. La majorité des erreurs proviennent de lettres avec un tracé similaire, comme « q » et « g ».
La précision de ce système d’écriture manuscrite géré par intelligence artificielle pourrait être suffisante pour permettre aux patients d’atteindre des vitesses de communication élevées. Les chercheurs pensent qu’un tel système pourrait être beaucoup plus rapide avec un meilleur entraînement, aussi bien pour le réseau neuronal que pour les patients.