Le président chilien Sebastian Piñera a annoncé jeudi une série de mesures contre les casseurs, près de trois semaines après le début d’une vague de manifestations émaillées de pillages et de dégradations.
AFP
Cette décision intervient au lendemain d’incidents qui ont visé les quartiers aisés de la capitale chilienne, jusqu’ici préservés.
Parmi ce paquet de mesures, figure une « loi anti-pillages », une autre visant les personnes cagoulées et celles qui dressent des barricades ensuite incendiées. Toutes prévoient un durcissement des sanctions.
Le président de droite a également annoncé la création d’une équipe judiciaire chargée de poursuivre les auteurs de troubles à l’ordre public, d’un statut spécial pour protéger les policiers, et la modernisation du système de renseignement.
« Nous sommes convaincus que ce programme constitue un apport significatif pour améliorer notre capacité à préserver l’ordre public », a déclaré Sebastian Piñera lors d’une allocution.
Les manifestations, qui ont commencé le 18 octobre avec l’annonce d’une hausse du prix du ticket de métro, annulée par la suite, ont fait 20 morts, parmi lesquelles cinq peuvent être imputées aux forces de l’ordre et font l’objet d’une enquête judiciaire.
La police a annoncé avoir procédé à environ 10 000 interpellations pour des troubles à l’ordre public. La plupart des personnes interpellées ont été relâchées peu après.