En voyage d’affaires pour re dynamiser l’aspect communicationnel et visuel de Analyse Média, l’équipe du marketing s’est rendue en République Dominicaine.
Coïncidence ou pas, nous étions très peu d’Haïtiens sur le vol. Ce qui devrait constituer un élément d’affermissement de notre Haïtianité s’est transformé en un cauchemar. On dit cauchemar vu que la majorité des appels passés à la salle de départ et les réponses entendues prouvent un certain mépris pour Haïti. Suivez mon regard nerveux !
Pour les appels passés sous haut-parleur( mauvaise éducation de certains compatriotes), les mots utilisés pour parler d’Haïti ont été désastreux, honteux voire inacceptables. L’idée n’est pas de blâmer. Par contre, les réponses des appels off haut-parleur témoignent de beaucoup d’étonnements et de peur. « Poukisa m pral Ayiti », rétorque un septuagénaire qui répond illico à la question qui lui a été adressée.
Par ailleurs, à la question poukisa w prale Ayiti coïncidence aux appels de planification et de rappel. « Je viens de parler à mon oncle qui m’a demandé pourquoi est-ce important de rentrer en Haïti, fais en sorte de venir me chercher à temps pour éviter des complications sécuritaires », renchérit cette dame.
La situation du pays pousse de plus en plus les concitoyens à chercher en République Dominicaine un El Dorado. Cependant, les moindres services technologiques, d’impressions , voire des voyages sont disponibles à moindre coût et dans de meilleures qualités.
Toutefois, ne faudrait-il pas mentionner que ceux qui répondent pour justifier pourquoi ils devraient aller en Haïti sont loins des patriotes aguerris mais des « REZIYE »?
Enfin, malgré tout, il existe assurément un budget alloué à un Ministère dit de promotion du Tourisme, incapable de sensibiliser le tourisme local. 80% des tours opérateurs sont fermés. L’aéroport Toussaint Louverture fonctionne comme une station de bus en quête des passagers.