Par Doumyck MOSS
L’intention ici ce n’est pas de battre la breloque sur les différents aspects du Carnaval en Haïti, mais plutôt de pencher sur l’invraisemblance accumulation de maux que laisse percevoir la République au lendemain des festivités carnavalesques.
Il est plus urgent aujourd’hui de questionner et de trouver une issue à cette situation chaotique qui fragile l’existence du peuple haïtien. Laquelle situation gangrène l’avenir de la nation et obstrue le sens du progrès et de l’espoir. Plusieurs éléments d’envergures frappent dans la physionomie de cette gueuserie qui nous singularise :
– La majorité de la société haïtienne aujourd’hui est soumise à des effets de domination, d’exploitation et discrimination qui conduisent à de très fortes disparités entre les différentes classes sociales.
– L’insatisfaction des besoins de base (nourritures, logements, vêtements…) engendre des braises de violences quotidiennes.
– La quasi inexistence des institutions étatiques a favorisé l’avènement des velléités allant dans le sens de la mainmise du pouvoir en place.
– Faute d’incertitude et d’instabilité politique, le pays n’a pas connu d’investissements majeurs durant les dix (10) dernières années.
– Le pillage systématique des caisses de l’État par des stratagèmes variés: détournement de l’aide internationale, prélèvement d’un pourcentage élevé de taxes et d’impôts justifient la faiblesse des institutions politiques du pays.
Il est grand ton de signaler que l’intensité des conflits et les maux de toutes sortes en Haïti se portent sur une seule finalité: la conquête du pouvoir et la répartition des richesses. Cette envie démesurée du pouvoir ne permet pas aux gouvernements d’acquérir la cohésion et la force interne nécessaires à l’accomplissement des tâches impératives à l’État.
– Déséquilibre budgétaire ;
– Investissement public insuffisant;
– Chômage très élevé ;
– Augmentation élevée de la pauvreté ;
– Pillage systématique au niveau des administrations publiques.
Les défis du dehors comme du dedans sont énormes. Espérons que les dirigeants du pays seront aptes d’assurer la capacité d’adaptation, des changements structurels et des réformes laxatives.
Moss Doumyck
Politologue
