Les relations entre Haïti et la République dominicaine ne doivent pas se réduire à un rapport de force unilatéral. Elles nécessitent un dialogue franc accompagné d’actions cohérentes. Pour ce faire, un nouveau chancelier s’impose accompagné d’une nouvelle vision et de nouvelles directives. Fini la période d’accumulation de perdiem!
Toutefois, la diplomatie doit cesser d’être un bureau de placement. Nos diplomates (consuls et ambassadeurs), qui doivent être le premier recours des ressortissants en difficulté, sont indisponibles. D’autres espaces diplomatiques sont administrés par des personnalités, devenues des cadres sans encadrement administratif. Leur finalité : la malversation et la corruption. On retient les espaces comme le Chili, New York, Orlando, Atlanta, Miami, Chicago, Mexico, entre autres…
Par ailleurs, le silence des autorités haïtiennes n’est pas sans conséquences. Ces dernières n’agissent et ne réagissent plus. Le silence diplomatique alimente une méfiance croissante envers les institutions étatiques déjà fragilisées par l’instabilité.
Cependant, les migrants haïtiens ont l’impression d’être seuls face aux humiliations. Aucune action visible. Aucune mesure diplomatique sérieuse. Aucune déclaration forte, aucun rappel d’ambassadeur, aucune demande de soutien juridique international en faveur des migrants.Autant que la diplomatie restera silencieuse face aux abus, autant que nos compatriotes resteront vulnérables. Au pire, la souveraineté nationale continuera de s’effriter à chaque expulsion, à chaque humiliation, à chaque silence complice de nos représentants.