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Quand une frange du privé entraine l’État dans la corruption 

L’insécurité en Haïti est multiforme et multidimensionnelle. Les adeptes de la privatisation arrivent à transformer le désespoir populaire en opportunité commerciale. Il n’y a pas de crime plus odieux que celui qui s’enracine dans l’indifférence et l’opportunisme. 

Depuis plus de quatre ans, nos routes nationales sont sous contrôle exclusif des gangs en raison d’une complicité latente entre la frange mafieuse du secteur privé et certains représentants étatiques.

Pour contourner les axes routiers, une nouvelle alternative est offerte à nos entrepreneurs. Ces derniers, devenus maîtres du transport aérien et maritime, ont trouvé une mine d’or privatisée.

Sur le plan aérien, la compagnie Sunrise Airways opère en maître, imposant ses tarifs unilatéraux. Pour certains, ce n’est plus du transport, c’est un racket légal sous haute altitude en complicité avec des responsables de l’aviation civile.

Avec l’OFNAC, l’organisme dit de régulation, on assiste plutôt à une soumission et à une connivence. 

Pris au piège, les consommateurs n’ont pas d’autre choix : emprunter les routes infestées de gangs ; payer le prix suivant l’humeur du secteur privé.

Aujourd’hui, le peuple haïtien est devenu le « saucisson du sandwich », écrasé entre deux forces destructrices : les armes des rues et la cupidité des tours climatisées.  Ce ne sont pas seulement les balles qui tuent, mais les silences complices, les monopoles indus ainsi que l’inaccessibilité des voies terrestres fermées à la population contribueront à pérenniser le système. 

redaction@analyseht.com

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