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L’assassinat de Dessalines, une ouverture à l’occupation

L’histoire d’Haïti a changé de façon tragique le jour où Jean-Jacques Dessalines, le Père fondateur de la Nation, fut trahi et assassiné. Cet acte n’a pas seulement tué un homme, il a aussi ouvert la porte à la division, à la dépendance et à la soumission politique. Plus de deux siècles après, cette trahison se voit dans tous les domaines de notre pays. 

Les dirigeants qui se sont succédé ont choisi d’adopter une gouvernance fondée sur des intérêts personnels ou de clans, négligeant par conséquent la mission essentielle, à savoir celle de renforcer l’indépendance politique et économique de la nation. Ce manque de leadership a permis aux puissances étrangères d’exercer leur influence sur nos affaires internes. Lesdits dirigeants ont abandonné l’idée d’élaborer un modèle haïtien basé sur nos réalités locales. Ils privilégient l’importation de politiques, des systèmes éducatifs ou économiques élaborés et adaptés pour d’autres contextes. Cette dépendance intellectuelle et économique incarne une forme d’occupation contemporaine, plus insidieuse mais tout aussi dévastatrice. 

L’assassinat de Dessalines a marqué le début d’une période d’influences politiques, économiques, intellectuelles et culturelles qui menacent encore la souveraineté d’Haïti. Dessalines incarnait une conception précise de la liberté ainsi que de la justice sociale. Son assassinat a interrompu cette dynamique de construction nationale. 

L’assassinat de Dessalines ne marque pas la fin d’un règne, mais l’entrée dans une ère d’occupation permanente : occupation des terres, des esprits et des institutions…L’idéal de Dessalines doit être rendu vivant en refusant la soumission, la corruption, en restaurant la dignité et en construisant une nation unie avec ses propres valeurs. Haïti ne nécessite pas besoin de nouveaux blancs, mais plutôt de nouveaux patriotes. À chaque fois que les Haïtiens font appel à l’assistance internationale pour régler leurs conflits internes, ils renoncent à l’héritage de Dessalines.  Aussi longtemps que les Haïtiens ne réaliseront pas que leur salut dépend de leur unité et non de l’intervention étrangère, le pays demeurera prisonnier de ses propres contradictions. 

redaction@analyseht.com

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