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Haïti-Crise : certains ferment les yeux, d’autres ferment les portes

Après les mesures racistes du voisin dominicain, les interdictions par le FAA (Federal Aviation Administration), l’agence gouvernementale chargée des réglementations et des contrôles concernant l’aviation civile aux EU, le grand voisin ajoute Haïti sur la liste des pays dont leurs ressortissants sont interdits sur le territoire américain.

Une mesure qui, au-delà de sa brutalité apparente, sonne comme un aveu : le monde ne sait plus quoi faire d’Haïti… alors il la ferme.

La logique diplomatique veut que l’on parle de réciprocité. Mais à Port-au-Prince, il n’y a plus vraiment d’ambassade à fermer : celle des États-Unis et de la France fonctionnent à peine, terrée sous protection renforcée des gangs. 

La représentation diplomatique haïtienne aux États-Unis risque de sombrer dans un silence complice. Dans d’autres ambassades, dont au Chili, entre autres, le marché du passeport demeure juteux pour les responsables. Ce n’est pas une surprise avec Woodly Simon comme chef de poste en remplaçant de Wedlyne Francois Pierre.

Les justifications avancées par les autorités américaines sont devenues les stigmates d’un pays à genoux. Sur le fond, difficile de les contredire. Sur la forme, c’est une gifle cinglante, un désaveu officiel envers un État fantôme que même ses alliés les plus stratégiques n’essaient plus de sauver.

Alors oui, les portes se ferment. Haïti, elle, reste figée, prise entre le silence complice de ses élites, la cruauté de ses geôliers internes et l’indifférence grandissante de la communauté internationale.

redaction@analyseht.com

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