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Covid-19: Est-ce qu’on avance à petit pas vers la faillite du système bancaire haïtien ?

L’exemple de la faillite de la Socabank suivi de son rachat par la BNC laisse entrevoir, à date, des doutes quant à la capacité de nos banques commerciales à répondre adéquatement aux besoins financiers des épargnants.

Après le tremblement de terre, nos banques étaient mis à genoux. Dix ans après, l’on peut énumérer les différents « chanm gason » dites succursales inaugurées par ces banques commerciales. Plusieurs dentr’elles fonctionnent en dehors des normes sécuritaires et constituent des véritables banques de la mort.

Ainsi, par manque d’esprit d’ouverture, le fonctionnement des banques commerciales en Haïti ont causé plus de mort. Combien de personnes kidnappées, assassinées et tuées à leur sortie d’une banque commerciale ? Combien de familles qui pleurent encore le départ d’un parent, d’une amie… après une transaction bancaire et ce, sans réparation pour la victime ou sa famille ni sanction pour les responsables de la succursale.

Par ailleurs, la fermeture en série sous prétexte des cas positifs de coronavirus, de certaines succursales BNC et UNIBANK fait penser le pire, en témoignent les mesures prises par les banques commerciales pour contrer la propagation du Covid-19.

L’augmentation du nombre des ATMs dans certains lieux (commissariats, markets, espaces des compagnies téléphoniques …) et l’augmentation du nombre des guichets chauffeurs n’étaient pas figurés dans la liste des mesures prises par les banques commerciales à côté des mesures de réduction des heures et du nombre de jours ouvrables.

Pourquoi les clients ne peuvent-ils pas faire leurs transactions bancaires normalement même avec le CORONAVIRUS ?

Notre travail de supervision effectué durant deux semaines après informations et analyses, on se demande si le nombre de retrait effectué entre Mars et mi-mai 2020 ne dépasse pas largement la prévision de la BNC pour l’année en cours.
Depuis des mois, plusieurs fonctionnaires ont constaté le non renflouement de leur carte de débit par leurs institutions d’origines, la décision prise par la BNC de fermer la succursale de Delmas 52 – seule traitant le « Ti Kat » – n’est-elle pas une situation profitable pour le gouvernement Moise/Jouthe de mettre définitivement un terme à l’allocation de carte de débits ?
A qui profiterait la coupure des « Ti Kat » au sein de l’administration publique ?

Pour UNIBANK, après analyse, on craint une situation de faillite proche de la SOCABANK, en témoigne les mesures de fermeture prises et notre enquête d’évaluation du nombre de ses succursales endommagées après la période « lock ».

Cependant, il est clair que la situation de crise sanitaire exige restriction et adaptation. Aux responsables des banques BNC et UNIBANK, la situation requiert ouverture d’esprit, compréhension et modernisation.
Prendre des mesures hâtives et émotionnelles pourraient mettre en danger l’épargne des clients et cela risqueraient une situation identique à la fermeture des coopératives sous Aristide. On doit expliquer à la clientèle le bien fondé des mesures prises. En privant la population de son argent, on doit aussi penser à une fermeture en continu de milliers comptes d’épargne de la population qui, pourrait se bousculer pour récupérer son sou.

Et… ce serait la pagaille !

redactionanalyse@gmail.com

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