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205 ans après le décès du roi Henri Ier, que reste-t-il de l’héritage ?

La mort d’Henri Christophe, roi du Nord, stratège, bâtisseur et figure emblématique d’Haïti, a eu lieu le 8 octobre 1820.

Plus de deux siècles plus tard, son influence continue de se manifester dans la mémoire collective de la nation. Il reste, sans conteste, le constructeur le plus éminent de notre pays. Christophe avait compris que la liberté ne se maintient pas uniquement par l’usage des armes, mais également par la discipline, l’ordre et le sentiment de fierté nationale.

En ce 8 octobre 2025, quelle a été notre démarche concernant cet héritage ? Haïti se trouve confronté à une situation de pauvreté permanente, à une crise politique persistante et à un démantèlement territorial sans précédent. Là où Christophe avait construit des murs d’unité et de dignité, nos dirigeants contemporains s’enlisent dans la corruption, la compromission et l’indifférence.

Plus préoccupant encore, l’État haïtien semble négliger sa mémoire. Cette journée historique n’est pas officiellement reconnue par l’Etat. Alors que le calendrier national conserve le congé de la fête de Notre-Dame, il atténue la mémoire d’un héros fondateur. Quelle absurdité ! Quel manque de respect envers l’esprit patriotique !

Bien que cela puisse déplaire à l’économiste Etzer Emile, depuis l’œuvre de Christophe, aucune autre réalisation d’une ampleur comparable à celle qui correspond à la grandeur d’un peuple libre, n’a été accomplie.

Aujourd’hui, avec neuf conseillers-présidents et un gouvernement incapable, sinécure et faible, Haïti ne fait état de conquêtes, mais plutôt des territoires perdus, d’écoles fermées, de routes délaissées et d’hôpitaux désertés. À la fierté christophienne, s’opposent la honte, le délitement et la résignation.

Henri Christophe n’était pas exempt de défauts, mais il croyait en des réalisations comme la  Citadelle Laferrière, le Palais Sans Souci, les fortifications, les infrastructures routières, ainsi qu’un projet d’éducation et d’organisation sociale… entre autres réalisations.…La Citadelle et le Palais Sans Souci sont les derniers souvenirs d’un temps où l’on croyait encore que le peuple haïtien était en mesure de vivre sa propre histoire de grandeur.

En réponse aux déclarations populistes d’Etzer Emile qui renient notre passé glorieux ainsi que nos mythes fondateurs, deux siècles après le décès du roi Henri Ier, il convient de s’interroger: qui parmi nos dirigeants contemporains peut encore lui ressembler ?

redaction@analyeht.com

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