La confrontation entre Félix Badio, les Colombiens et Claude Joseph laissent un goût amer. On se demande si la justice haïtienne mesure encore la portée de sa mission.
Le dossier de Jovenel Moïse ne saurait être banalisé. Ce n’est pas une affaire ordinaire, mais un acte de haute trahison. Ledit dossier exige un traitement exemplaire, une rigueur sans faille et un engagement sans relâche à la recherche de la vérité.
Cependant, on fait le constat d’une justice au rabais, d’une institution ramollie face à la terreur, timide face aux puissants, aveuglée par des choix économiques. Une justice douce, docile et dangereusement complice.
Par devant la cour d’appel où la justice devrait rester les yeux bandés en signe d’impartialité, elle les garde grands ouverts et fixés du mauvais côté. Au lieu de scruter les responsabilités, elle s’égare dans les détours des convenances sociales et des protections politiques. Signe que la balance de la justice penche, non sous le poids des preuves, mais celui des influences. À ce rythme, ce n’est plus la justice, mais la dous ki vyen kenèp.
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