À la fois peintre, sculpteur et graffeur, Guava se considère comme un street artist à part entière et son art, bien que profondément ancré dans une perspective caribéenne, est largement influencé par les mangas japonais.
France-Antilles Guyanne
Originaire d’Antigua, nous avons rencontré Guava sur son île, dans son atelier boutique de Saint John. Pour présenter son travail nous avons choisi de nous intéresser à deux de ses œuvres, issues de sa série Arawaks, qui mettent en lumière son style à part. Cette série d’œuvres imagine un monde dans lequel Christophe Colomb n’a jamais découvert les Amériques et nos îles. Fort de ce changement historique, Guava peint sur ses toiles un monde où les Indiens ont pu librement poursuivre leur développement et accéder à des technologies bien plus avancées que les nôtres, tout en conservant un rapport étroit à la nature et à leur environnement.
Arawak Water nous présente la leader de ce peuple, une femme, aussi à l’aise sur l’eau que sur terre, maniant une arme traditionnelles et une technologie supérieure. Cosmic Headnous montre une autre représentante de ce peuple dotée d’un collier en or flottant autour de son cou, fait office d’ornement et d’arme issue d’une science complexe. Sa chevelure, entourée d’étoiles, renvoie à cette idée de civilisation supérieure.
Interroger les cultures
Ne prenant pas sa source dans les Caraïbes, la dernière œuvre de Guava est un peu à part dans l’univers de l’artiste et interroge la rationalité d’une autre culture. Inspiré par un reportage sur les Sapeurs Congolais, une frange de la population de Kinshasa, il transpose sur la toile un paradoxe de leur culture, tout en tentant de l’expliquer. En effet, bien que vivants dans une extrême pauvreté, les Sapeurs Congolais sont connus pour dépenser des fortunes dans des vêtements de marque.
