Sans interférer dans le débat sur l’existence d’une nation haïtienne ni jouer le jeu de Éric Zenour dans son interprétation « raciste » de la question haïtienne, le discours creux qui prône un rassemblement des forces vives autour d’un projet commun refait surface au lendemain de l’assassinat/exécution de Jovenel Moïse.
Qui sont les forces vives du pays ?
Par quelles couleurs vives peut-on les identifier ? Sont-ils représentatives ? Pourquoi toutes les délégations internationales s’amusent à rencontrer que les mêmes visages ? Sont-ils pour le BLAN les forces vives ?
En plus d’un problème politique, on confronte à un problème sociétal préoccupant où nos « élites », toutes couches confondues sont confondues et avilies par la précarité économique.
On dirait qu’on ne vit que pour le ventre et le bas ventre. Perte de modèle. Perte d’identité. Perte de cerveau…Perte de toutes les valeurs !
Une jeunesse dépravée qui n’a comme modèle que les top model, les superstars et les artistes qui reproduisent le discours dominants du système.
Les forces vives sont visiblement invisibles dès qu’il s’agit d’Haïti mais, s’agissant de défendre les intérêts claniques, ils sont prêts à sacrifier des journées entières dans des hôtels de luxes, des émissions politiques, afin de défendre l’indéfendable au profit de leurs patrons.
Un patron qui n’a que des ouvriers serviles auxquels il intime l’ordre quand dormir et respirer. Pour éviter de tomber dans le nationalisme de bas étage, n’est-il pas le moment opportun d’identifier par une marque indélébile la vraie couleur de ses forces vives.
Pourquoi le grand patron ne redéfinisse ses vis-à-vis ? Et si l’assassinat/exécution de Jovenel Moïse fut un moment pour le grand patron d’actualiser la liste des ses ouvriers politiques haïtiens ? Pourquoi les mêmes têtes sont toujours les mêmes listées à la base de données des Ambassades. Les mêmes figures pour les mêmes discours et probablement dans les mêmes actions…
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