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L’opposition a-t-elle négocié une trêve ?

Il est de coutume que chaque visite d’une quelconque délégation haïtienne aux États-Unis crée chez la population un sujet de réflexion. Une réflexion au premier degré qui traduit notre état de dépendance face aux « blancs ». Une situation valable tant pour une délégation officielle ou non.

Quel dommage!

Depuis la période de protestation enclenchée pour exiger le départ de Jovenel du pouvoir pour des raisons connues et sues de tous, on ne peut dénombrer la quantité de visites effectuées par les opposants chez le blanc américain ainsi que nombres de lobbyistes payés aux frais de la république par le pouvoir.

Toutes ces rencontres et tous ces déplacements effectués ou imposés ne font qu’avilir notre chère Haïti sur la scène internationale. D’autant que les sujets traités sont des intérêts individuels ou individualistes.

Deux semaines après la demande d’aide officielle produite par le pouvoir en place, via son ministre démissionnaire des affaires étrangères, et, moins d’une semaine avant l’arrivée du navire-hôpital de la Marine des États-Unis USNS COMFORT dans les eaux haïtiennes, une délégation de l’opposition a effectué une tournée aux États-Unis.

Quelle a été la teneur de cette rencontre? Qui les a invités? Une demande de trêve a-t-elle été introduite et/ou accordée lors des discussions ?

L’on se questionne pour l’instant de l’avenir de Port-au-Prince et Haïti après le départ des médecins-soldats et la portée diplomatique et politique de la mission de USNS COMFORT.

Une chose est claire… les américains nous ont imposé une trêve !

Sur les réseaux sociaux, les commentaires questionnent la passivité des « bandits », des groupes armés, et font aussi l’éloge des soldats yankees.   Implicitement et malheureusement, à travers ces commentaires les citoyens reconnaissent une certaine autorité des « bandits ».

Pa gen kote la pou tout moun ak zam sa yo twoke kòn yo !

Voilà !  Au final, le résultat attendu de la semaine d’intervention de USNS COMFORT qui mettra Jovenel Moïse dans un confort acceptable, l’opposition dans un coffre-fort en acier, les « bandits » et les groupes armés du pays dans un fort souterrain, enfin la population, qui quémande de quoi l’après « BATO AMERIKEN » sera-t-il fait, dans un réconfort sceptique.

Pourrions-nous avoir un bateau permanent pour satisfaire la volonté du président et/ou des barricades en permanences pour la satisfaction de « l’opposition » politique…  Et ce, pour le malheur du pays!

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