Depuis les premières frappes russes, les réactions pleuvent sur ce que certains qualifient d’invasion de l’Ukraine par la Russie. Pour les consultants d’Analyse Média en relations internationales, il est préférable d’user le mot d’attaque au lieu de guerre. Doit-on comprendre que Valdimir Poutine est dans son droit d’ingérence? « Il s’agit d’une (guerre) attaque préventive, pour défendre ses frontières et rétablir l’équilibre des puissances.
« L’équilibre des puissances doit être respecté. C’est une garantie de la paix mondiale », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, du côté haïtien, le constat est clair. Presque tous les haïtiens, notamment les journalistes et les leaders politiques sont devenus spécialistes des relations internationales et la plupart malheureusement, puisent dans les médias occidentaux qui ne leur disent pas tout. D’où, la nécessité d’analyser les relations internationales avec toute la froideur qu’il faut, conseillent nos spécialistes.
L’illustration de jeu d’échec a été prise, question de permettre une compréhension de la situation.
« Quand un adversaire envoie un pion trop près de ta ligne frontière au risque de déstabiliser ton jeu et mettre ton roi en difficulté, donc te mettre en échec, tu manges ce pion sans autre forme de procès. Et l’adversaire qui avait envoyé le pion en attaque n’utilisera jamais son cavalier ou sa reine pour sauver ce pion, mais il aura quand même déséquilibré le jeu parce que quand on mange un pion sur sa ligne frontière juste parce qu’on est forcé de le faire, on est obligé de s’attendre à un rééquilibrage du jeu et parfois à des coups imprévus. Mais le principe est qu’ on doit tout faire pour protéger son roi, après on verra. »
Les occidentaux pensaient pouvoir contrôler la Russie via l’Ukraine ?
C’est peut-être ce qu’ils pensaient faire. Car la réalité est là: amener l’OTAN aux frontières de la Russie c’est exercer un contrôle en douce sur elle, ce qui, de ce point de vue, peut-être considérer comme une menace dans les relations internationales.
Quid de la position haïtienne et Dominicaine ?
S’il est quand même d’accord avec la position prise par le Gouvernement Haïtien, il avoue, par contre, que la position haïtienne est une position molle, faite que pour le geste. Elle n’est pas tout à fait une position stratégique, a-t-on nuancé
Par contre, la position Dominicaine est plus ou moins stratégique, d’autant qu’elle détient la plus intelligente politique extérieure de la région. Elle est à la fois avec les uns et les autres, peut-on constater.
Leçon à tirer dans cette affaire pour Haïti ?
Redéfinir notre politique avec les EU ou s’embarquer dans la coopération sud-Sud ?
Avant de penser à redéfinir, on doit définir une politique étrangère. Parce qu’on ne saurait redéfinir quelque chose non définie au préalable . C’est le premier pas. En adoptant cette stratégie , nous définirons les voies et moyens, la vision stratégique, le personnel, les ressources financières etc.
Exemple : tous les diplomates dominicains de nos jours parlent l’anglais et le créole. On enseigne ces langues activement dans leurs écoles diplomatique. Tous les diplomates dominicains de nos jours – à l’exception des ambassadeurs- passent par l’école diplomatique et Haïti alors…?
LA RÉDACTION
