ECRIT PAR RICHARDSON SERAPHIN
A l’initiative de l’Université Quisqueya de Port-au-Prince, en association avec Think Thank Haïti, s’est tenue une conférence débat sur les relations « passions » entre Haïti et les EU.
Bien que l’UEH ne dispose pas un campus approprié pour ces genres de débat qui, avoue-le, pourrait bien se tenir à l’INAGHEI et/ou à l’auditorium de IERAH/ISERSS.
Attention ! Ne nous méprenons pas ! Soyons réalistes ! La majorité du public qui composait l’assistance de l’Université Quisqueya n’allait pas s’exposer dans cette zone jugée turbulente et fragile de l’avenue Christophe. Pis es, une conférence d’une telle envergure à l’UEH ne saurait obtenir cette campagne médiatique pour bien des raisons…
Les relations entre la presse traditionnelle et des personnalités du Rectorat de l’UEH et vice versa ne sont pas toujours au beau fixe. De plus, des étudiants conscients ne sauraient accepter un pareil débat en compagnie des personnalités aussi complices dans leurs actions et aussi incohérentes dans leurs prises de positions s’agissant du « blan » américain. Le positionnement idéologique et dialectiquement le dilemme intolérance/ incohérence des débats académiques à l’UEH ne favoriseront nullement les conditions de réussite d’une telle activité.
Comment assister à une conférence de ce type et avoir dans l’assistance des anciens hauts dignitaires publics, conseillers et hauts fonctionnaires, journalistes, conseillers et ex diplomates, anciens et futurs candidats à la présidence, de potentiels ministres et premier ministrable haïtiens. La contradiction serait aussi grande que la frustration lors des échanges.
Et… au final tout contre discours et échanges surchauffées conduiraient aux agitations et aux échauffourées.
Autour du thème (re) penser les relations entre Haïti et les EU, l’ex ambassadeur d’haiti a donné des pistes de solutions pour une redéfinition desdites relations.
Dans une salle bourrée de personnalités de la société civile organisée ou non, des personnalités politiques et académiques, de la caste moyenne, un nombre apparent de la classe moyenne et une frange de la classe moyenne moyenne, on pourrait avancer que l’ex ambassadeur Altidor a été l’unique personnalité qui n’avait pas compris le poids et les enjeux accordés aux tweets, déclarations, positions articulées par l’ambassade des EU et le département d’Etat américain.
Parlons de dépendance d’Haïti envers les EU, un peu gêné face à l’assistance, et protocole oblige, Mr ALTIDOR a raté l’opportunité de faire l’examen drastique de conscience de l’élite haïtienne. Si bien que certaines thématiques clées portant sur la connivence et la platitude de nos hommes politiques, de nos patrons de médias, bref de l’élite haïtienne envers un simple ambassadeur Yankees ne pourraient pas pu traitées.
Paul Altidor devrait nous revenir avec son ouvrage pour nous expliquer pourquoi.. les élites haïtiennes, toutes couches confondues, seraient aussi soumises à un ambassadeur américain en poste dès qu’il s’agit de demande de visas pour leurs proches, visites d’affaires, dîner, visite à l’ambassade, et n’en parlons du gala annuel tenu chaque 04 juillet en la résidence de l’ambassadeur à Bourdon.
Ce gala constitue depuis des temps le plus grand rendez-vous annuel de l’élite haïtienne. On a en mémoire ce journaliste senior, cet homme politique, Ministres et Secrétaire d’Etat qui se tracassait/pleurnichait pour obtenir une invitation.
Suivez mon regard!
Après sept(7) années en dehors d’haiti, Paul Altidor avait raison d’être prudent lors de ses prises de paroles.
Dans un autre espace où la parole circulait plus librement, on pourrait en avoir une autre facette de Paul Altidor mais hélas! Heureusement l’Université Quisqueya a volée la vedette !
Dans la solitude de votre chambre, sans pression ni regard complices de l’assistance de Quisqueya, l’ambassadeur Altidor ne devrait pas dormir sur ses paroles et sur sa conscience non encore dégagée.
Que l’ambassadeur nous revient au plus vite avec un ouvrage bien argumenté, plus explicite qui prendrait en compte la réalité de dépendance interne avant de vouloir (re) penser la plaie haïtienne avec un pansement » « made in USA. »
Que l’ambassadeur Altidor, à travers cet ouvrage, puisse (re)trouver des mots justes, exacts, libérés d’intérêts inavoués pour dénoncer cette élite haïtienne hypocrite, trompeuse, répugnante et…« kokorat »
Altidor la jeunesse vous attends et vous regarde !
Richardson SERAPHIN
rseraphin@gmail.com
PETITE ANSE, Cap-Haitien, le 11 Novembre 2020